Bouts-rimés - semaine du 12 au 19 mai

Ne croyez pas que cela soit un vrai labeur
De pouvoir construire son bonheur
Si parfois on a l'âme un peu triste
On attend patient l'illusionniste
Qui fera disparaitre tout ce désordre
Qui nous redonnera l'envie de mordre
Dans cette existence trop académique
On devient vite mouton, bourrique.
Il faut savoir parfois s'élever et se pencher
Au dessus de ses envies, mettre ses regrets au bucher
Faire une pause, arrêter un peu de courrir
Pour retarder la fin, pour éviter de mourir
Avant d'avoir graver sa belle en image
Avant que le temps fasse des ravages...

Phil



A vous...

Au bûcher

Tel un vrai paysan, je me mets à mon labeur,
Sans jamais rechigner, sans état d’âme triste,
Pour pouvoir vous narrer un conte illusionniste
Et surtout espérant vous donner du bonheur.

Voici le récit fou d’un gars sur le bûcher
Qui pour tous ses travaux bien trop académiques
Finit sur les fagots tout comme une bourrique
Effleurant les tabous, sans peur de s’y pencher.

Ce pauvre bougre amer amenant le désordre,
Par le peuple en colère et tout prêt à le mordre
Fut malgré lui ferré, sans s’enfuir ni courir.

Tous purent assister et conserver l’image
Des flammes le léchant, lui causant ses ravages,
Puis, le voir hurlant, pour finir par mourir.