série1, Photo N°2

Sur ce banc,en face,
des fantômes me regardent,
non.....je les regarde.....
je les devine..je les imagine...

des enfants fort riant,
les pieds sur le banc,
des vieillards se reposant
de leur temps...passant..
des clochards recroquevillés
sur cette "couche" improvisée,
des mères contant leur vie
surveillant leurs petits...

Sur ce banc,en face,
des ombres me regardent,
moi,le visiteur de ces lieux..
chercheur d'instants précieux,
de toutes ces vies passées
sur ce banc...oubliées....
gravé par les passions,
habité par les émotions;
rires et larmes sont restés...
oui..le banc..est habité...

et ces ombres me regardent....
non...je....les regarde.....

Bon, eh bien je me lance quand même !

Quels secrets fous cèles-tu, entre tes planches disjointes ?
Au creux de ton bois patiné, combien de mains, de bouches se sont rejointes ?
Es-tu celui-là même, que nous chantait si bien Brassens,
accueillant des amoureux, nid douillet pour ceux qui en pincent ?
Ou bien, celui de pierres en bois, cité dans la comptine,
près du réverbère absurde, pour une joie enfantine ?
À quels jeux as-tu assisté, quels guerriers t'ont assailli ?
Combien de larmes as-tu séchées, de confidences recueillies,
quels amours as-tu niché, quels serments, entérinés,
quels drames as-tu vus se nouer, quels corps as tu vus s'enlacer ?

Usé par les mots de la vie, lourd de toutes ces confidences
quelle folie t'entraîna là, sur cette pelouse, comme en vacances ?
Quelle est donc cette extravagance ?
Un banc au ban de ses semblables,
cela ressemble à une fable !

Allez je vais me lancer pour un premier "essai"...


sur le banc...


Assis sur le banc
Sous la pluie
Je m'y repose de temps en temps
Mais déjà tombe la nuit
Je regarde deux amoureux
Corps contre
Corps
S'envolent quelques oiseaux
Trop peureux
Cet instant est trop beau
Je me decide enfin à rentrer
Sur le chemin je me mets à tousser
Maudit banc
Je m'y assieds souvent
Même par mauvais temps
Certains soirs
J'y emmène ma fille pour y faire ses devoirs
Deux jolis bancs
Noir et blanc
Belle photo
Et lorsqu'il fait beau
Le matin tres tôt
Je m'y installe pour lire
Autour de moi résonnent les rires
Grand moment de plaisir
Pourtant
Il est grand temps
De vous dire la vérité
Lorsque j'ai vu ce banc
Je me suis mis à rêver!!!

_________________
"La résignation est un suicide quotidien "


Le quotidien conduit chacun à se résigner, alors
le suicide n'est jamais loin pour Ceux qui ne veulent
plus rien savoir, ni du quotidien, ni de la résignation!

Et qui plus est, pour Ceux qui regardent la télé béatement
pour Ceux qui ouvrent leur boite aux lettres pleines de factures...

Cherche sous google Une chanson de Léonard Cohen
traduite par Graeeme Allwright:

To night will be fine (suis pas sur de mon anglais)

In french: Et demain sera bien

@+

Alain

bonsoir a vous tous

vos écrits sont tous différents et très imaginatifs c'est drôle de lire vos poèmes sur ce banc que chacun exprime différemment, bravo a vous tous ce sont de très beaux ecrits, je vous donne 10 sur 10
bisousssss les poetes

wahou! meco, la fin m'a donné froid dans le dos, c'est vraiment très beau
bisoussssssssssss

Un ban pour tous ceux qui ont pris la peine de versifier sur ce thème... avec des thèmes différents pour notre plus grand plaisir.

Bravo

Phil

Meco, joli poème, plutôt sombre...
Hommage au "Dormeur du Val" , ton poème préféré de Rimbaud ? en tout cas, c'est très réussi !
Bisous, Marie

Tous une plume différente pour un ressenti qui l'est aussi. Bravo de vous y être essayés.
CoPe

Marie a écrit:

Meco, joli poème, plutôt sombre...
Hommage au "Dormeur du Val" , ton poème préféré de Rimbaud ? en tout cas, c'est très réussi !
Bisous, Marie

Oui Marie tu as deviné mais pas une surprise pour toi..

De bien jolies poésies de bancs, toutes différentes et pourtant toutes si semblables dans les émotions qu'elles véhiculent. Bravo à tous.