Série 5, Photo N°5

Paris
C'est la nuit
Gare d'Austerlitz
Destination Biarritz
Arrivée demain matin
Je vais dormir dans le train
Les paysages défilent dans la brume
Mon coeur plein d'amertume
J'ai tout plaqué
Toute une vie gachée
Partir
M'enfuir
C'est la seule solution
Dans ma tête c'est un peu brouillon
Trois heures du matin
J'ai faim
Flash-back
Pourquoi j'ai tué ce black?
Moments de haine
C'est con la haine
Ce grand corps allongé sur le sol mouillé
Obligé de tout quitter
Partir
M'enfuir
Demain journée ensoleillée
Tous les policiers
Me traquerons
Pardon
Pour le mal que j'ai causé
Je pense à cette famille éplorée
Pourquoi j'ai eu tant de haine?
C'est con la haine...

Train ! Train de fer !
Train d'enfer ! Courir sans fer !
Rouler à l'envers pour rattraper le temps,
Qui s'enfuit, sans rien faire !
Trop vite, trop tard !
Les paysages défilent comme une trotteuse,
Mes yeux ne s'attardent pas sur l'évidence.
Images présentes et déjà passées,
Oubli de l'important pour avancer,
Ne pas se laisser distancer !
Je suis devenu machine, bien huilée,
Et je roule avec oeillères bien collées.
Je survis mais ne vis pas,
Pas le temps, pas d'argent !
Pas d'arrêt sur l'unique voie !
Wagons blindés de morts-vivants,
Ne sachant pas comment descendre.
Des regards, des cris, des souffles,
Pas de rêve, plus de rêve !
Lever, bosser, manger,
Lever, bosser, manger,
Lever, bosser, manger,
Lever, bosser, manger,
Aux rythmes des roues de ce train,
Qui s'en va vers nul part !
Rythme d'une montre affolée.
Hier je suis né, demain je partirai,
Avec ce train, un seul train
Pour tous !


Phileau

bonjour verlant
une poésie assez saisissante sur fond de violence et de regrets, parfois nos actes sont incompréhensibles
bisousssssssssssssssss

bonjour phileau
un poème où la fin d'une vie s'annonce assez brutale
bisoussssssssssssssssssssssss

bonjour denis
très beau et toujours aussi photographique..bravo

meco

phil ton train d'enfer super..

meco