Je Tu

Très original!
Il semblerait que ce pas de deux soit une lutte pour obtenir, dans un couple, la suprématie de l'un sur l'autre...
Le dernier vers, je le lirais aussi: "tu te tais, je me parle!" qui pourrait être un résumé sur les discussions entre gens qui ressassent leur pb dans un long monologue, face à un interlocuteur qui fait juste acte de présence.
En tout cas, voilà un poème qui sort des sentiers battus et qui peut nous amener vers une autre manière de concevoir l'écriture...

hello N9, et merci!
serait-ce le mot "patience" qui te fait penser qu'il s'agit d'une lutte (amoureuse) pour un quelconque pouvoir..? je l'enlève peut-être ?
pour ce qui est de l'originalité, cette idée est venue "par hasard"...
bises!

domi a écrit:

hello N9, et merci!
serait-ce le mot "patience" qui te fait penser qu'il s'agit d'une lutte (amoureuse) pour un quelconque pouvoir..? je l'enlève peut-être ?

Non, hormis "tu me danses, je te chante" où je ressens de la complicité, les autres vers pourraient être interprétés comme "oeil pour oeil, dent pour dent", "un prêté pour un rendu", même si cela n'est ni violent, ni malsain, ça ressemble à de "l'amour vache", une sorte d'équilibre amoureux axé sur la compétition physique et spirituelle. Mais ce n'est nullement un reproche, c'est peut-être ce que, inconsciemment, tu as voulu exprimer...?

Entre l'humain, le végétal et les éléments, voilà une poésie originale qui nous emmène dans un voyage amoureux !

et bien moi j'ai adoré ce "je tu" comme un partage...
bises
Libellule.

merci à vous d'avoir apprécier ce petit délire amoureux!
bisous!

Un bien joli corps à corps poétique... à deux.

bises de Phil

J'ai songé à ce poème de Robert Desnos :

"Au mocassin le Verbe

Tu me suicides, si docilement.
Je te mourrai pourtant un jour.
Je connaîtrons cette femme idéale
et lentement je neigerai sur ta bouche.
Et je pleuvrai sans doute même si je fais tard, même si je fais beau temps.
Nous aimez si peu nos yeux
et s'écroulerai cette larme sans
raison bien entendu et sans tristesse.
Sans."
Robert Desnos "Langage Cuit" (1923).

Qu'importe que tu aies eu connaissance de ce texte ou d'autres de ce genre typiquement surréaliste avant l'écriture de ton poème. Ton poème est très au-dessus, à mon avis, d'"Au mocassin le verbe". Il a de la grâce et tu as comme personne le don de trouver le mot juste. Tu y démontres également que "changer de genre" ne te fait pas peur et que dans un contexte apparemment nouveau pour toi - mais qu'en sais-je ? - surréalisant ou fantaisiste, tu réussis également à nous éblouir. Je défends comme une fanatique l'idée qu'un poète doit être protéiforme. Tu me donnes l'occasion d'applaudir à ces métamorphoses dont je rêve et dont même les kaléidoscopes les plus sophistiqués ne rendront jamais qu'une pâle image.

Merci à vous Phil et Alf
Non Maldorore je n'ai pas eu connaissance de ce texte (ni de ce poète, honte à moi ! rires)
par contre (et c'est très ancien) je me souviens que cette idée de faire des "mots-verbes" m' avait été inspirée par une membre d'un ancien site, qui s'appelait Kath ; je vais donc "rendre à césar.." et ajouter son nom en haut de mon poème!
merci de ton commentaire.

Un jeu entre amoureux tres original! Bravo Domi