Nuit Orientale

N U I T O R I E N T A L E

Le ciel de cristal noir s’éclabousse d’étoiles
Une opalescence de lune cisèle au loin
Les dentelles de marbre, les dômes arrondis
du palais endormi.
Silencieusement une porte de bronze s’ouvre
sur le jardin qui s’éveille à la nuit
une luminescence d’un halo brillant l’enveloppe.
Partout, l’eau bruisse en fontaines diamants,
devient source délice.
D’étranges flammes fleurs lascivement s’y mirent,
de leurs capiteuses corolles montent des parfums-brise.
Des allées d’ombre douce conduisent aux bosquets
où le vent léger tresse
aux ramures orchidées
mille et une caresses.
On, entend des froissements d’ailes
des notes en cascatelles .
D’évanescentes musiques naissent
sous les pas gracieux des odalisques
oiseaux-femmes , filles-lianes
portant leurs offrandes aux princes et aux dieux …..
Ce jardin oriental fleuri de voluptés
est dans les souvenirs embrumés d’un ailleurs.
Jadis, j’ai connu là des nuits de folle ivresse
de passion transcendée , puis d’infinie douceur
dans les bras caressants d’un beau prince aux yeux d’ambre.
Rémanence de rêve
ou de vie antérieure ?
Dans mes nuits d’insomnie, de chagrin, de douleur
Des volutes de ma mémoire, il revient, l’enchanteur
et il ouvre la porte sur le décor magique
pour me rendre à l’oubli,
au sommeil,
à la paix.